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Timnit Gebru, la chercheuse en éthique de l’IA licenciée récemment par Google

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Timnit Gebru est une défenseure de la diversité dans la technologie et cofondatrice de Black in AI, une communauté de chercheurs noirs travaillant dans l’intelligence artificielle. Chez Google, elle a été co-directrice technique de l’équipe éthique d’intelligence artificielle jusqu’à récemment avant d’être brusquement virée. Ce licenciement survient après que des cadres supérieurs de Google lui aient demandé de retirer son nom d’un article non encore publié intitulé: “On the Dangers of Stochastic Parrots: Can Language Models Be Too Big?”.

Cette rubrique a été conçue dans le but de vous faire découvrir les véritables grands inventeurs du monde informatique. Alors, persistant dans ce qu’elle croit être sa mission, BIOGRAPHIE, vous présente dans son nouveau numéro : Timnit GEBRU, pionnière de l’éthique de l’IA de Google. 

Dans un menu encore plus intéressant que la dernière fois, mais comme toujours pour assouvir votre soif de culture générale. Le focus sur Timnit Gebru; de ses études à son parcours professionnel en passant par ses distinctions.  Sur ce, nous vous souhaitons la bienvenue à la rubrique BIOGRAPHIE Saison 1 Episode 3. Mais, si vous avez raté l’épisode d’avant, n’hésitez pas à jeter un coup d’oeil ici.

Qui est Timnit Gebru ?

Née en 1982 ou en 1983 à Addis-Abeba en Ethiopie, Timnit Gebru a perdu son père lorsqu’elle avait cinq ans et a été élevée par sa mère. A 16 ans Gebru a émigré aux Etats-Unis et est admise en génie électrique à Stanford University. Mais avant d’arriver à Stanford elle a complété ses études classiques à Massachusetts. En 2008, l’Ethiopienne a obtenu son Bachelor en génie électrique. En 2010, elle a bouclé ses études de maîtrise et a soutenu doctorat dans le laboratoire d’informatique de Stanford sous la supervision de Fei-Fei-Li en 2017. Puis, Gebru a ensuite effectué son post-doctorat dédié à l’égalité, la transparence et l’éthique en Intelligence Artificielle (IA) dans le laboratoire FATE  de Microsoft.

Alors qu’elle effectuait encore sa thèse, Gebru a cofondé Black In AI. Une organisation ayant pour but l’augmentation de la représentativité des personnes noires dans le domaine de l’intelligence artificielle. Dans son travail de thèse, soutenu en 2017, Gebru a utilisé l’exploration de données d’images accessibles au public. Elle s’est intéressée au montant d’argent dépensé par les organisations gouvernementales et non gouvernementales pour tenter de recueillir des informations sur les communautés. 

Pour étudier des alternatives, Gebru a combiné l’apprentissage en profondeur avec Google Street View pour estimer la démographie des quartiers des États-Unis. Montrant que des attributs socio-économiques tels que les modes de vote, le revenu, la race et l’éducation peuvent être déduits des observations de voitures. Si le nombre de camionnettes dépasse le nombre de berlines, la communauté est plus susceptible de voter pour le parti républicain. Elles ont analysé plus de 15 millions d’images des 200 villes américaines les plus peuplées. Le travail a été largement couvert dans les médias, repris par BBC NewsNewsweekThe Economist et The New York Times.

Son parcours professionnel chez Apple

De juillet 2005 à septembre 2007, Gebru a travaillé comme ingénieur de système audio chez Apple. Dans ses attributions, elle a aidé les fournisseurs à développer des puces telles que les CODEC. En plus, elle a créé des spécifications pour le matériel audio et a participé à la conception des circuits audio. Outre, Gebru a contribué à des recherches de nouvelles technologies sur la qualité audio des produits de la prochaine génération. 

De juin 2007 à août 2011, Gebru a été ingénieur logiciel et matériel audio chez Apple. Alors, elle a bossé sur une variété de projets liés à l’audio impliquant principalement le traitement du signal numérique.  Outre, elle a été cofondatrice de MotionThink en 2011. Cette dernière a utilisé le cadre de réflexion conceptuelle sous la structure du programme de piste Innovation Endeavors d’Eric Schmidt pour identifier les besoins profonds dans l’espace des petites entreprises et développer des solutions.

Son parcours professionnel avant  et chez Google

Avant de rejoindre Google en 2018, Gebru a travaillé avec la chercheuse du MIT Joy Buolamwini sur un projet appelé Gender Shades. L’étude a révélé que la technologie d’analyse de visage d’IBM et de Microsoft était très précise pour les hommes blancs, mais très inexacte pour les femmes noires. Cela a poussés les législateurs et les acteurs américains de la technologie à remettre en cause l’exactitude de la reconnaissance faciale sur différentes données démographiques. 

Timnit Gebru, travaillait pour Google depuis 2018, tout avait l’air d’aller bien entre elle et son employeur. Mais, le 2 décembre 2020 la chercheuse a annoncé sur twitter qu’elle a été virée par son employeur. Et selon les informations officielles, ce conflit a pour base: un article produit par la chercheuse et ses collaborateurs (externes à Google) que Google a refusé de publier. 

Ses distinctions

Gebru a présenté ses recherches au concours LDV Capital Vision Summit 2017 et a remporté le concours. Alors, LDV Capital Vision est un sommet où des scientifiques en vision par ordinateur présentent leurs travaux à des membres de l’industrie et à des capital-risqueurs.  Ainsi a entamé une série de collaborations avec d’autres entrepreneurs et investisseurs pour Gebru.

Gebru, Joy Buolamwini et Inioluwa Raji ont remporté le prix 2019 AI Innovations Award de VentureBeat dans la catégorie AI for Good. Et, ce prix leur a été attribué pour leurs recherches sur le problème  du biais algorithmique dans la reconnaissance faciale. 

Dans cette nouvelle sortie de la rubrique BIOGRAPHIE, nous vous avons présenté la chercheuse en éthique d’intelligence artificielle d’origine éthiopienne qui s’engage dans ses recherches à lutter contre les discriminations des minorités dans l’IA. Certes, Gebru a un peu moins que 40 ans et a déjà un parcours extraordinaire dans son domaine. Mais alors, que pensez-vous de ses prises de position dans sa lutte contre les discriminations des minorités dans l’IA?

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